André D.
Merci pour ces 20 années d’abstinence
Il a beaucoup de gratitude ainsi que sa famille André D.
Bonjour ! Je suis arrivé à 20 années d’abstinence, 20 années de bonheur et une nouvelle vie. Cela mérite un petit coup d’œil dans les rétroviseurs avec le désir de vous en partager une petite partie. Après trois jours de consommation d’alcool continue, lors de la communion d’un de mes enfants, mon épouse décida de sauver sa peau et celle des enfants en se rendant chez un avocat. Il lui donna, en plus des choses possibles à faire, telles qu’un divorce, le dépliant du mouvement Al-Anon. Elle y est allée avec les enfants. Les enfants ont compris que j’avais une maladie et voulaient que l’on reste ensemble.
J’ai eu une paix royale sans plus et aucun accord d’amour, mais je buvais tout l’alcool que je voulais puisqu’elle ne me disait plus rien à ce sujet. Lors d’un bal Al-Anon, où bien évidemment j’y suis allé avec mon épouse pour bien leur montrer que je ne buvais pas, c’est là que trois alcooliques ont établi un contact avec moi, sans que je n’aie rien demandé. Ils m’ont dit : « Ton problème d’alcool, on va le résoudre ! » En fait, ils venaient de mettre un mur de béton entre moi et la porte des AA.
Huit ans plus tard, au bout du rouleau, du fond du trou, Dieu m’a remis entre les mains d’une amie qui faisait partie des AA et qui m’a conduit vers le mouvement des Alcooliques anonymes à ma demande. Ils m’ont pris sous leur protection, m’ont écouté, m’ont expliqué, mais surtout, ils m’ont compris. Ils m’ont dit : « Il y a un programme qu’il te faudra suivre, si tu veux être heureux sans boire. » J’ai accepté et me suis remis entre leurs mains. Cela a été la plus belle décision de ma vie. La fraternité de tous ces amis AA pour m’aider dans mon rétablissement, l’unité que nous avons et les services m’ont permis aujourd’hui, 20 ans plus tard, d’être heureux sans alcool avec vous, avec mes enfants et petits-enfants et mon épouse, même si j’ai dû revoir le sens du mot amour.
De tout cela, comment ne pourrais-je pas avoir de gratitude ? Ils m’ont supporté durant 30 ans, moi, malade alcoolique d’accord, mais leur faisant bien du mal. Ils sont là, tellement heureux que je vous retrouve mes amis, aussi souvent que je le veux, non seulement pour leur bien-être, mais pour le mien, car ils m’aiment comme ils l’ont toujours fait. Savoir dire merci ne me dérange absolument plus, bien au contraire, car j’ai compris que la gratitude m’amène à faire du bien aux autres, ce qui m’apporte du bonheur. Voir les autres heureux me procure de belles émotions.
Je commence dès mon réveil par remercier Dieu de m’offrir une nouvelle journée qui sera sans alcool, puisque je n’ai pas envie de boire. Donc, je tiendrai bien une journée de plus. La journée va se dérouler comme elle le devra avec ses hauts et ses bas. Devant tout cela, il n’y a qu’un mot, « MERCI ! » Pour rester abstinent, je me regarde en face encore tous les jours pour voir si j’ai fait ce que le programme me demande aujourd’hui et ça ne me fait plus peur ! Je vous aime et vous remercie d’exister. Bonnes 24 heures à tous.
Belgique