« L’anonymat est la base spirituelle de toutes nos traditions. » Ça doit être très important, si je pars du principe que nous croyons que la spiritualité est ce qui nous préserve de la consommation d’alcool et que l’anonymat en est sa base. Je me suis dit : « Il doit bien y avoir quelque chose qui m’échappe. » J’ai posé la question à bien des gens, dont mon parrain, et j’ai lu bien des passages. J’en suis venu à cette réflexion. L’anonymat n’a rien à voir avec le fait qu’il faut que je cache mon nom ou celui d’un autre. Bien sûr, il y a le respect d’autrui, mais ce n’est pas de l’anonymat, c’est du savoir-vivre. Je ne détiens pas la vérité, mais il m’en faut une et c’est la mienne. L’anonymat est la base spirituelle, seulement, et tellement par ce qu’il nous rappelle sans cesse de placer les principes au-dessus des personnalités. Je ne suis pas meilleur que personne, ce n’est pas moi qui mène le mouvement, ce sont les principes de base. L’amour, l’entraide, la compassion, l’amitié, le nous, celui qui englobe tous ceux qui ont été, qui sont et qui seront. Je suis si minuscule et tellement grand à la fois, quand je me fie à vous, quand je ne suis pas plus que vous. Je gagne en confiance grâce à « nous »et non à moi. Je n’oublie pas qu’un Dieu d’amour se manifeste dans la conscience de notre « nous »


Martin G.